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Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard

Soleil d'encrier: réflexions littéraires diverses de Julie Gravel-Richard
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21 janvier 2019

L'atelier

Bicyclette

J’entends souvent dire que, parce que j’ai déjà publié deux livres (avec en plus Pourquoi cours-tu comme ça ?), je devrais savoir comment écrire.

Bon. Tout d’abord, rappelons-nous qu’écrire un livre, ce n’est pas comme faire de la bicyclette. D’une fois à l’autre, écrire, ça varie. Cela dépendra de l’histoire, du sujet. De ce qu’on a envie de conter, de comment on a envie de le raconter… Bref, moi, ce sont des questions qui m’habitent. (Oui, j’en fais parfois de l’insomnie…)

Actuellement, j’ai une idée. Une bonne idée du plan d’ensemble. Mais je n’ai jamais fait de cours de création littéraire. Il y a des bases qui me manquent. Qui me « manquaient » vraiment. Notamment, le fameux schéma actanciel. 

 Sur le plan de la santé, vous le savez, ça ne va pas si bien. Ça veut donc dire que si j’ai envie d’écrire, un peu comme ce que j’ai fait pour Enthéos (mon dieu que ça fait longtemps !), je dois me donner des balises, des buts à atteindre. Du moins, un plan. Quitte à ne pas réussir parfaitement. Donc en décembre dernier, lorsque j’ai vu Le Pigeon décoiffé annoncer un atelier de trois heures, un samedi après-midi, je me suis dit : « On sera en 2019, début janvier. Pourquoi ne pas m’inscrire, et commencer mon année avec de bonnes bases ? » 

12 janvier. Mon amour me laisse à la porte de la Maison des Écrivains, face au Carré Saint-Louis. Nadia Gosselin m’accueille, moi et 17 autres aspirants auteurs. Après une brève présentation, nous plongeâmes dans un bon trois heures, top chrono, de conseils. 

Qu’en ai-je retiré ? Quelques feuilles (les fameux schémas !) et plein de notes dans mon cahier. Bref, je suis sortie de l’atelier très, très contente. Quand Nadia m’a demandé si ça avait valu la peine que je me déplace de Québec, je lui ai répondu : « Oui ».

Oh oui.

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26 janvier 2017

L'appartement

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Il y a fort longtemps que je ne suis pas venue ici pour y ajouter quelque chose. J’écris (peu) sur mon autre blogue, mais ici ? Silence.

Car il n’y a rien à dire de mon incapacité à remettre de l’ordre dans ma tête, dans mes idées. De retrouver un fil.

Rien ou bien peu.

Mais voilà qu’un de mes amis me donne accès à son appartement. Un prof-écrivain, retourné à la ville où vit déjà sa femme, elle aussi prof-écrivaine. Bref, ils gardent leur petit condo à Québec, un pied-à-terre qui leur permet d’y revenir régulièrement. Et moi, j’ai proposé d’aller faire un tour à leur appartement de temps en temps, question de ramasser le courrier et de faire marcher la laveuse (des fois). J’avais ri en disant que je pourrais aller y écrire. C’est tout près de chez moi. Près du cégep où j’enseigne.

Alors ils m’ont donné un trousseau de clés.

Aujourd’hui, c’est mon troisième passage.

Au départ, j’y ai fait les cent pas. Je me disais d’ailleurs que je nommerais ces lieux «l’appartement des cent pas». Aucun internet. Je suis face à mon ordinateur, comme si c’était une bonne vieille dactylo. Aucune distraction, si ce n’est la petite bibliothèque. La seconde fois, j’y ai lu mes derniers écrits. Et établi mes envies pour les projets à venir. Aujourd’hui, maintenant que la rentrée est passée au cégep, avec pour moi une grande montée d’anxiété, j’y reviens pour mettre entre parenthèse la course de la semaine. Et je m’étais donné pour but d’écrire, au minimum, pour mes blogues.

L’appartement a les couleurs de la pierre philosophale : noir, rouge et blanc.

J’ai espoir de m’être sortie du noir-plomb. En sachant que c’est dans le rouge-feu que je me plonge.

Souhaitons qu’au bout du chemin, j’atteigne le blanc. La lumière, enfin.

27 janvier 2015

Défi Québec-o-Trésors 2015: les Fous de Bassan

Île Bonaventure août 2012

Août 2012. Visite de l'île Bonaventure et de sa colonie de fous de Bassan.

Je marche en compagnie des autres étudiants du séminaire sur le Beau. L'un d'eux me parle avec passion du roman d'Anne Hébert, expliquant pourquoi l'écrivaine a choisi ce titre pour décrire la folie des êtres de son roman, inspirée du comportement étrange de ces oiseaux.

C'est la scène que j'ai en mémoire quand je pense à ce livre. Amplifiée, sans doute, par le passage du temps et l'intensité émotive de ce moment. C'est l'entousiasme de mon ami que j'ai encore aux oreilles et au coeur. Il fallait bien qu'un jour je lise enfin ce grand, puissant roman.

En plus, les Presses de l'Université de Montréal dans leur collection "Bibliothèque du Nouveau Monde" publient l'intégrale des oeuvres d'Anne Hébert (3 tomes sont parus, 2 restent à sortir). Une édition minutieuse, avec paracritique destinée aux spécialistes et aux mordus, soit un équivalent de la Pléiade. Dès que j'ai entendu parler de cette parution, j'ai sauté dessus. Et c'est dans ce format que j'ai lu Les Fous de Bassan.

Un mot d'abord sur la forme. La Bibliothèque du Nouveau Monde s'adresse à un public averti, déjà familier avec l'oeuvre de l'écrivaine. Dans mon cas, c'était ma première lecture et les innombrables notes de bas de pages m'ont distraite au fil des pages, mais surtout, ont souvent "brûlé l'intrigue" par leur analyse du récit à venir. Toutefois, il s'agit d'un travail fort intéressant sur la genèse de l'oeuvre, analysant les diverses versions et notes de l'auteure ainsi que la correspondance entretenue pendant la rédaction, de même que les entrevues données par Anne Hébert autour du roman. De plus, comme Les Fous de Bassan a été adapté au cinéma et qu'Anne Hébert a travailé, du moins au début, au scénario, il est question de ce rapport entre film et roman. À recommander à tous les admirateurs passionnés de la grande écrivaine (et à ceux qui n'ont pas peur d'abimer un livre de prix avec un verre de vin renversé en fin de soirée...)

Et le roman?

Bon. Là, ce n'est pas comme si tout le milieu littéraire québécois et francophone attendait mon humble avis pour consacrer Anne Hébert au firmament des lettres! 

L'écriture est en effet magistrale. D'une grande et pure poésie. Parfois, par simple plaisir de la sonorité des mots dans mon esprit, j'en relisais de longs passages. Comme un chocolat fin pour le palais. Un grand crû pour connaisseur. 

Bref, ça se savoure. On n'ose pas se comparer. Ça nous laisse même contrit de tenter aussi oeuvre d'écriture. De la beauté brute. À la limite douloureuse.

L'histoire est dure. Dans un décor de mer, de ciel et de vent en Gaspésie, la disparition de deux jeunes filles. Belles, pleines de vie.  Contre lesquelles vont se dresser l'envie, la concupiscence, la jalousie. Jusqu'à ce qu'éclate la tempête. Le tout narré sous plusieurs angles, à travers plusieurs regards. Voix multiples, comme "Le vent qui a toujours soufflé trop fort ici et ce qui est arrivé n'a été possible qu'à cause du vent qui entête et rend fou."

Si je suis admirative du style d'Anne Hébert, ma préférence va à la sensibilité de Gabrielle Roy. Mais cela ne m'empêche pas d'être maintenant plongée dans Kamouraska

Pour le prochain choix de Québec-o-Trésors, j'hésite encore...

16 janvier 2015

Défi Québec-o-Trésors 2015: Du bon usage des étoiles

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Je venais à peine de déposer Les Fous de Bassan d’Anne Hébert (dont je reparlerai plus tard) quand j’ai ouvert Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier. Le passage de l’un à l’autre a été abrupt. Après avoir navigué en plein éther poétique, j’avais l’impression de marcher à genoux sur un chemin de gravier. Vite agacée, je cherchais l’explication de ma sensation en vue de ce billet pour le Défi Québec-o-trésor. Ceci dit, l’agacement se combinait à un plaisir réel. L’histoire est intéressante, le décor, juste assez victorien, le propos plein d’intelligence. Et j’ai fini par déceler que c’est la combinaison, l’assemblage des divers modes de narration qui fonctionnait mal avec moi. Ce fameux «patchwork» qui a contribué au succès du roman, m’a, je l’avoue, un peu barbée. Car si j’aimais bien le personnage de Francis Crozier et les réflexions profondes de son journal de bord, j’appréciais moins le ton léger des passages relatant les voyages et l’agitation de Jane Franklin et de sa nièce Sonia Cracroft.

Cette sensation s’est toutefois estompée vers les pages 130. Est-ce parce que le récit, le souffle narratif prend là véritablement son envol et sa force ? Quelque chose défile, se délie et nous entraîne. Ma lecture s’est ainsi poursuivie et terminée tout en plaisir. Sans compter que ce récit d’un voyage immobile dans la blancheur glacée de l’Arctique trouvait en moi un curieux écho. Dehors, un froid mordant d’un janvier commencé dans la stupeur a fait résonner mes propres angoisses.

**

Dominique Fortier, Du bon usage des étoiles. Québec, Éditions Alto, 2008. 345 pages

8 janvier 2015

Suis-je Charlie?

Crayon entre les dents: je suis Charlie (7 janvier 2015, devant le Consulat Général de France, à Québec)

Dans un élan de solidarité spontanée, tirée du lit hier au son des terribles nouvelles des assassinats dans les bureaux du Charlie Hebdo à Paris, j’ai adhéré au mouvement « Je suis Charlie ». Et passé le restant de la journée à suivre les divers fils d’actualité, à voir paraître les dessins, les réflexions d’autres créateurs, d’autres penseurs, écrivains, journalistes. Sous les -30o C, j’ai partagé en compagnie d’autres ma foi en la liberté d’expression devant le Consulat Général de France.

Mais suis-je, pour cela, Charlie ?

Ceux qui me suivent en ces lignes savent que je suis atteinte d’une tumeur au cerveau, située dans une zone qui contrôle le langage et tout le système qui rend possible la parole. La faculté, la liberté de m’exprimer.

Je vis depuis des années et, je l’espère, pour encore quelque temps encore grâce à la médecine, avec la peur de perdre cette liberté.

C’est une menace physique. Je ne blâme personne pour ce qui m’arrive. Je n’en veux même pas à la vie. Mon sort n’est ni meilleur ni pire que ce qui est réservé aux milliards d’humains qui naissent, vivent, meurent en ce monde.

Ma chance, c’est d’avoir reçu un électrochoc. Une prise de conscience dans ma chair même. Et de me demander ce que je souhaitais faire de ma liberté de parole, pendant que je l’avais.

Hier, parmi le flot ininterrompu d’informations entourant le drame du Charlie Hebdo, j’ai écouté l’entrevue de Jean-Francois Nadeau, journaliste et proche ami de Charb, l’un des caricaturistes assassinés. D’une grande éloquence et une remarquable cohérence malgré le choc de la nouvelle, Jean-François Nadeau rectifiait l’idée qu’il s’agissait d’une « attaque contre la presse » mais que c’était plutôt une « attaque contre une façon différente de penser». Nous vivons dans une société submergée par une information de plus en plus lisse, unie. Une information étouffée par une bienpensance frileuse qui cherche le compromis au détriment de la discussion et qui, ainsi, est encore plus efficace à faire taire l’opinion publique que la façon brutale et « simple » utilisée par les assassins hier. En effet, «quand tout le monde dit la même chose, plus personne ne dit de chose différente.»

Car le drame de Charlie Hebdo, c’est d’avoir été isolé en tant que média dans une tourmente qui pourtant, nous concerne tous. Certes, le ton était disgracieux, «bête et méchant». C’est le propre de la satire.

Ici, pas besoin d’être d’accord sur le fond, mais prêt à se battre pour que ce droit de s’exprimer demeure. D’être fidèle à la pensée de Voltaire qui disait : « Monsieur, je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »

Et c’est en cela que je me questionne. Dans la foulée de cette vague «Je suis Charlie», qui d’entre nous oserait se mettre en danger, sans plier devant la menace, pour préserver non seulement notre droit de s’exprimer, mais celui de l’autre ?

Je me souviens très bien d’avoir entendu des propos tièdes, ici et là autour de moi, lors du «scandale» des caricatures du Charlie Hebdo, qui avait appuyé le journal danois Jyllands-Posten sur lequel planait la menace de radicaux islamistes pour avoir publié des caricatures de Mahomet. Et, fidèle à leur ligne éditoriale, les caricaturistes du Charlie Hebdo en ont ajouté une couche. Et nombreux ont blâmé ce geste.

Chacun ses combats, et le mien est ailleurs. Dans l’enseignement de l’histoire ancienne, de l’écriture de fiction dans laquelle les thèmes sont liés à une vision de la vie où perce la lumière plutôt que la noirceur. Je ne suis ni politicologue, ni sociologue, et je ne suis pas douée pour les joutes verbales et intellectuelles dans le feu de l’action. Cependant, j’appuyais à 100% la démarche du Charlie Hebdo.

Maintenant, que ferons-nous ? Êtes-vous des Charlie ? Suis-je une Charlie ? En d'autres mots, êtes-vous prêts à vous tenir debout pour combattre le droit de penser différemment, d’exprimer des idées par la PAROLE ? Par ce don fabuleux qui nous est propre, à nous, humains, celle de se « dire ». De se « penser ». De s’expliquer.

Et de rire.

De rire !

Seul l’être humain a ce don.

Et il semble que ce soit signe d’intelligence.

Oui.

Je suis Charlie.

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5 janvier 2015

Défi Québec-O-Trésors 2015: Il pleuvait des oiseaux

Il pleuvait des oiseaux

2015 commence en douce pour moi, avec l'attente de ma chirurgie au cerveau. Un peu de temps pour lire, donc! Et j'en ai profité pour me lancer dans un défi littéraire. Tant qu'à donner une teinte particulière à mes lectures... et sentir que je fais quelque chose en bonne compagnie!

Les règles sont exposées ici, sur le blogue Mon coin lecture, chez Karine, lectrice boulimique devant l'Eternel. C'est elle qui a vu à dresser la liste officielle des romans québécois proposés par les blogeuses/eurs-ami-e-s intéressé-e-s. 

J'ai conseillé cinq livres (en trichant un peu: j'ai choisi, parfois, d'ignorer un livre qui avait été déjà proposé, question d'enrichir les titres...). C'est toujours crève-coeur de faire un tel exercice... Mais bon. J'ai aussi essayé de diversifier mes choix (romans, nouvelles, bande dessinée, essai.)

Voilà donc ma première lecture de l'année 2015: Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, romancière d'Abitibi, terre où se sont enracinés mes ancêtres, d'ailleurs.

Il faut dire que j'avais lu énormément de bien de ce roman. Du genre, QUE du bien. Sans compter les nombreux prestigieux prix que s'est mérité le livre (je vous laisse consulter la liste sur la page de son éditeur, XYZ). Alors c'était pleine d'attentes, ce qui est rarement bon, que j'ai plongé dans ce roman (que j'avais demandé pour Noël, en plus!). 

Et qu'en ai-je donc pensé?

QUE du bien, moi aussi!

Quel beau roman! Quelle écriture maîtrisée. Des personnages hauts en couleurs et attachants qui sortent de l'ordinaire. Des vieux en fin de vie, bohèmes et marginaux qui ont choisi de disparaître au coeur de la forêt. Ils vivent en ermites, mais liés par une amitié indéfectible et par un pacte "de mort", dans le respect de la liberté de chacun. Ils sont trois, au départ. Mais l'un d'eux meurt, tout juste avant l'arrivée d'une photographe lancée sur la trace des derniers survivants des grands feux de Matheson, dans le nord de l'Ontario. Cette femme ne se démonte pas, malgré l'annonce du décès de ce Boychuck, véritable héros des grands feux, qui se révèle, à la surprise de ses compagnons, un peintre aussi doué que tourmenté. Quand alors débarque Marie-Desneiges, qui fuit son passé d'internée en psychiatrie, l'univers des amis-ermites est transformé. 

Au-delà de l'histoire, très belle, qui à travers la fiction nous mène à découvrir les ravages matériels et surtout humains des grands feux de forêts, il y a la réflexion, lumineuse, sur la condition humaine. Notre fragilité. Notre mort, inéluctable. Et notre liberté de la vivre sans la subir. 

J'ai donc beaucoup aimé ce livre qui respire la vie et la lumière, malgré l'omniprésence de la mort. 

Maintenant, je passe aux Fous de Bassan d'Anne Hébert.

**

Jocelyne Saucier, Il pleuvait des oiseaux (Roman). Montréal, XYZ éditeur, 2011, collection "Romanichels". 184 pages

20 novembre 2014

Salon du Livre de Montréal 2014

SLM2014

Ah, lala!

Ma vie est une course... Et peut-être est-ce là que j'ai trouvé l'inspiration pour écrire sur ce sujet? Bon, ok. Courir dans la vie de tous les jours et pratiquer la course à pied, c'est très différent (notamment pour la santé mentale!). Mais voilà: fin de session, corrections, enchaînements de rendez-vous médicaux... et voilà le Salon du Livre de Montréal qui se pointe!

J'y serai en dédicace samedi et dimanche et en table ronde avec les autres auteurs du recueil Pourquoi cours-tu comme ça? selon l'horaire suivant:

Samedi 10h à 11h30 (stand 432)

Dimanche 13h45 à 14h30 (table ronde à l'Agora)

et 15h à 16h30 (stand 432)

 

Au plaisir de vous y voir!

21 octobre 2014

Hors la cage

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J'ai mis de côté le roman sur lequel je travaillais depuis trois ans. 

Il n'est pas près. Ne va nulle part. 

La troisième version, même meilleure, n'a pas encore assez de chair. "Rien n'est raconté". Mon directeur littéraire l'a trouvé beaucoup mieux, c'est vrai. Plus intéressant, avec des personnages plus attachants. Mais j'aurais eu encore beaucoup, beaucoup de travail à y apporter. Alors je le dépose. 

Je me suis acharnée, c'est fou. Sans doute parce que le fait d'avoir reçu une bourse du CALQ m'enchaînait à mon projet. Je me sentais coupable d'avoir reçu un appui pour quelque chose qui n'a pas réellement abouti. Oui, j'ai pu remettre un manuscrit (la 2e version). Le CALQ a considéré mon dossier satisfaisant. Mais ensuite, il n'a pas été accepté pour édition. N'était pas prêt. Et la troisième version n'est pas encore satisfaisante.

Et le temps file.

Car ce ne sont pas les idées qui manquent pour d'autres livres. Un autre roman est déjà en chantier. Les idées viennent, coulent. Un autre "roman d'apprentissage", un peu comme Enthéos, avec comme toile de fond Rome. La Ville éternelle.

Et éventuellement un recueil de nouvelles. J'ai déjà évoqué ici Janus. C'est peut-être sous cet angle que je l'aborderai.

Plein de projets, donc.

Et un sentiment de liberté.

14 octobre 2014

Défi Québec-O-Trésors 2015

Enfants de ma vie GR

Je ne suis pas assidue sur mon blogue, c'est vrai. Mais quand je suis tombée sur l'initative de Karine, j'ai eu envie de relever le Défi Québec-O-Trésor 2015.

Pour l'occasion, j'ai rebrassé mes lectures québécoises "chouchoutes" et ai réussi à faire (difficilement...) un choix de cinq livres que j'ai adorés. 

Alors les voici, en ordre alphabétique de nom de famille d'auteur. Comme ça, pas d'ordre de préférence!

 

Victor-Lévy Beaulieu, James Joyce, l'Irlande, le Québec, les mots (essai).

Véronique Côté et Steve Gagnon, Chaque automne, j'ai envie de mourir (nouvelles)

Dany Laferrière, L'Énigme du retour.

Gabrielle Roy, Ces enfants de ma vie. (Nouvelles)

Leif Tande, L'origine de la vie. (BD)

 

Bon. Ok, je sais. Gabrielle Roy est manitobaine. Et Dany est haïtien. Mais leurs oeuvres ont été rédigées ici, alors je les compte comme Québécois.

Maintenant, je participerai moi aussi au défi avec enthousiasme, en découvrant et partageant mes lectures de quelques trésors (et dieu sait s'il me reste des découvertes littéraires à faire!) selon l'énergie et le temps que j'aurai d'ici le 30 septembre 2015.

 

3 septembre 2014

Pourquoi cours-tu comme ça?

Pourquoi couverture FB JGR

Le voici en librairie aujourd'hui, ce beau recueil sur la course à pied, thème entraînant et inspirant: Pourquoi cours-tu comme ça? Pour donner envie d'y plonger, l'équipe de Librex a tourné un court vidéo (c'est fou, quand même: une heure de tournage par personne... et le tout déboule en 47 secondes!) où chacun des auteurs fait son tour de piste, à sa façon.

Pourquoi cours-tu comme ça ?

Je sais que mes co-auteurs sont, pour plusieurs, fébriles, et ça se comprend. Je pense notamment à celle qui a eu l'idée du livre, qui portait en elle le projet, qui en est l'instigatrice: Marie Josée Turgeon. Grande coureuse elle-même, elle souhaitait bâtir un livre autour de ce thème si présent dans sa vie. Mais une idée, même excellente, a toujours besoin de tomber dans un terreau fertile... Et quand Marie Josée a parlé de ce concept avec Michel Jean, il a cru au potentiel du projet, y a donné une petite poussée... en a parlé à son éditrice, Johanne Guay, et un collectif d'auteurs s'est créé. 

Quand dans ma boîte de courriels j'ai trouvé un mot de Michel: "Tu cours?" J'ai été un peu éberluée. "Courir"? Euh oui. C'est un peu plus que "marcher vite", c'est vrai. Mais je suis loin de Marie Josée, loin de Patrice Godin et ses ultramarathons... Loin de beaucoup de mes amis qui battent l'asphalte, beau temps, mauvais temps. Mais la fiction, c'est la fiction non?

Alors je vous invite à découvrir mon personnage de Victor. Inspiré de "mon" Victor, au prénom victorieux. Mais aussi de plein de gens que j'aime, histoires entremêlées, entre réel et imaginaire.

Demain, jeudi 4 septembre, aura lieu le lancement du recueil, à Montréal, de 17h à 19h. Si vous passez dans le coin, vous êtes les bienvenus!

En présence des auteurs Marie Josée Turgeon, Michel Jean, Patrice Godin, Patrick Dion, Florence Meney, Jacinthe Parenteau, Nathalie Roy et moi-même, à la Brasserie artisanale La Succursale, 3188 boul. Masson, Montréal

J'y serai, dans un aller-retour éclair Québec-Montréal, accompagnée d'un fidèle noyau: Victor, justement (qui n'a pas encore lu ma nouvelle), ma mère et ma soeur. J'aurai enfin l'occasion de rencontrer les autres auteurs, dont plusieurs que je n'ai encore jamais vus!

Non, mais! Un peu de fébrilité et une bonne raison de fêter! Et de continuer à courir!

**

Sous la direction de Marie Josée Turgeon et Michel Jean, Pourquoi cours-tu comme ça? Montréal, Stanké, 2014. 182 pages.

 

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